Les mains sont les parties du corps qui sont les plus exposées aux températures hautes et basses. Cuisiniers, frigoristes, soudeurs, travailleurs en extérieur, métallurgistes… Nombreux sont les métiers qui ont besoin de protéger leurs mains des températures extrêmes. Vous le savez sûrement, la chaleur et le froid peuvent tous les deux blesser un travailleur.

Mais alors avec quels types de gants se protéger contre ces risques ?

Quelles normes européennes sont adaptées à ces conditions extrêmes ? A3 SAFE vous explique ce qu’il faut savoir avant de vous équiper : 

Norme EN 407 : protection contre la chaleur

La norme EN 407 s’applique aux gants de protection qui ont pour but de protéger le travailleur des flammes et de la chaleur pour éviter qu’il ne se brûle. Pour s’assurer de son efficacité, le gant subit 6 tests auxquels sont attribuées des notes de 1 jusqu’à 4 pour renseigner les acheteurs. Voici à quoi ces tests correspondent de gauche à droite :

  • Inflammabilité : Ce test évalue la capacité du gant à ne pas s’enflammer au contact du feu. Pour se faire, on enflamme le gant avec une source de chaleur très forte, plus il s’éteint rapidement plus sa note sera bonne.

  • Chaleur de contact : Un bon gant anti-chaleur doit être thermiquement isolant. Un cuisinier ou un métallurgiste sera régulièrement amené à manipuler directement des objets chauds, un gant ne doit donc pas conduire la chaleur entre l’objet et la peau du porteur. Pour effectuer ce test, on fait passer au gant des paliers de températures allant de 100°C à 500°C durant 15 secondes en observant si la température monte à l’intérieur du gant.

  • Chaleur convective : La convection est un phénomène physique qui implique un échange de chaleur avec un fluide intermédiaire. Pour ce test, on place une flamme sur le gant car la chaleur de celle-ci utilise l’air pour se diffuser et on mesure le temps avant que la température intérieure augmente.

  • Chaleur radiante : On dit que la chaleur radiante rayonne d’un objet à très haute température, comme une lumière forte. Encore une fois, ce test vise à évaluer l’isolation thermique du gant via une mesure de la température à l’intérieur de celui-ci.

  • Résistance aux faibles projections de métal fondu : Ce test est très important pour les soudeurs, il vise à évaluer la quantité de métal en fusion nécessaires pour faire augmenter la chaleur à l’intérieur du gant, elle se compte alors en gouttes.

  • Résistance aux projections importantes de métal fondu : Test identique au précédent, à part que la quantité de métal fondu se mesure en grammes.

Norme EN 511 : Résistance au froid

Le froid peut provoquer des gelures, un assèchement de la peau ou une perte de sensibilité des doigts. Voilà pourquoi, il est primordial de s’en protéger, surtout lorsque que l’on veut garder sa dextérité tout en travaillant. Un frigoriste doit par exemple manipuler de nombreux objets au cours de sa journée tout en étant dans un environnement froid.

La norme EN 511 évalue la capacité d’isolation contre le froid d’un gant, ainsi que son étanchéité, elle repose sur 3 tests notés de gauche à droite :

Froid convectif : Mesure les propriétés d’isolation thermique contre le froid convectif (air ambiant), se note de 1 à 4.

Froid de contact : Mesure la capacité d’isolation thermique contre le contact avec des objets froids, s’évalue de 1 à 4.

Perméabilité à l’eau : Le froid s'infiltre beaucoup plus facilement à travers l’humidité. Ce test s'effectue en plongeant le gant dans l’eau durant 30 minutes. Si l’eau traverse le tissu du gant, il obtient la note 0, et si il est correctement étanche il obtient la note de 1.

Vous savez maintenant à quelles normes européennes vous fier pour protéger vos mains de la chaleur ou du froid durant votre travail. Pour plus d’informations sur d’autres normes de gants de protection vous pouvez lire cet article.

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